Alors que le climat est une nouvelle fois le grand absent des débats et des tractations politiques actuelles, et que notre pays brille toujours par son absence de grands engagements législatifs nationaux sur la programmation énergétique, j’ai décidé à l’occasion de cette nouvelle législature de reprendre le chemin que j’ai engagé lors de mon précédent mandat, en déposant une nouvelle proposition de loi de programmation énergie-climat.
Cette proposition de loi reprend la proposition de loi visant à instaurer de nouveaux objectifs de programmation énergétique pour répondre à l’urgence écologique et climatique, que j’avais portée à l’occasion de la dernière niche parlementaire du groupe Écologiste, lors de XVIe législature.
Pour rappel, une loi de programmation sur l’énergie et le climat aurait dû être légalement adoptée avant le 1er juillet 2023, pour « déterminer les objectifs et fixer les priorités d’action de la politique énergétique nationale pour répondre à l’urgence écologique et climatique ». Or, depuis 2022, les gouvernements successifs d’Emmanuel Macron ont rechigné à présenter une telle proposition et ont abandonné toute ambition climatique.
Alors que les conséquences du dérèglement climatique se font chaque jour de plus en plus ressentir et que la France est déjà cruellement en retard sur ses objectifs énergie-climat, qu’il s’agisse du rythme annuel de baisse des émissions de gaz à effet de serre ou de développement des énergies renouvelables, cette absence de loi est indigne et inacceptable.
D’autant plus indigne et inacceptable que l’examen de ma précédente proposition de loi en commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale avait démontré qu’un consensus existe chez les parlementaires sur la nécessité de légiférer. Mais aussi, qu’il existe des convergences de fond sur le chemin énergétique à tracer pour la décennie à venir : réduction de nos consommations et recours accru aux énergies renouvelables.
Ainsi, conformément aux engagements que je porte avec le Nouveau Front Populaire, j’ai décidé de déposer à nouveau une telle proposition de loi énergie-climat.
Et parce que le climat n’attend pas la fin de la crise politique provoquée par Emmanuel Macron, je souhaite que celle-ci puisse être examinée au plus vite par la nouvelle Assemblée nationale, pour que nous engageons pour de bon la transition climatique et énergétique, et donnons de la visibilité et des perspectives qu’attendent tous les secteurs économiques afin de se mobiliser massivement et répondre au défi de la prochaine décennie.