Suite à la décision du Gouvernement de ne pas poursuivre l’actuelle procédure d’appel d’offres pour le renouvellement de la concession de l’aéroport de Nantes-Atlantique, nous avons été reçus lundi 2 octobre à la préfecture du département, avec l’ensemble des acteurs du territoire, par le ministre des Transports Clément Beaune, pour faire le point sur les éléments du nouveau calendrier et la relance d’un nouvel appel d’offre.
L’annulation de l’appel d’offres n’a pas été une grande surprise, tant le gouvernement semblait embourbé dans un dossier et un cahier des charges mal ficelés et ne correspondant pas aux attentes du territoire. Beaucoup de temps aurait pu être gagné en faisant de la transparence sur le dossier et en prenant le soin de réellement associer celles et ceux qui vivent et connaissent le territoire comme personne, plutôt que de s’appuyer uniquement sur des projections irréalisables de la DGAC.
L’invitation des maires des principales communes directement concernées constitue un premier signal important. Nous attendons maintenant la traduction de nos attentes dans l’évolution du dossier.
Nous avons revendiqué une réécriture de l’arrêté concernant le couvre-feu. Nous avons fait remonter la réelle lassitude de nos concitoyens et la nécessité de protéger la population. Il est primordial de réécrire l’actuel arrêté du couvre-feu trop permissif, pour le rendre réellement efficace et strict face aux trop nombreuses infractions des compagnies aériennes. Sa rédaction volontairement floue permet de nombreuses infractions qui nuisent gravement à la santé et à la qualité de vie des riverains. 50% des infractions au niveau national se déroulent à Nantes-Atlantique. Dans un deuxième temps, nous avons plaidé pour l’élargissement des horaires du couvre-feu. Nantes-Atlantique étant un aéroport urbain, il doit s’adapter au territoire, et non l’inverse.
Concernant le nouveau cahier des charges de l’appel d’offres, il est nécessaire que celui-ci soit rédigé en toute transparence avec les acteurs locaux, toujours dans le souci de l’écoute des populations riveraines. De plus, les exigences environnementales doivent être renforcées : le cahier des charges doit absolument exiger des avions plus performants, moins bruyants et moins polluants pour minimiser les nuisances sonores et réduire au maximum leur impact sur le territoire.
Nous appelons également au plafonnement des vols. L’ouverture de cinq nouvelles lignes le jour de l’annonce de l’abandon de l’appel d’offre envoie un signal négatif à la population. Et les positions caricaturales défendues hier par la Chambre de Commerce et de l’Industrie (CCI) et par le MEDEF sont d’un autre temps. Non, l’attractivité économique d’un territoire ne repose certainement pas sur les flux aériens.
En ce qui concerne les annonces encore une fois floues sur l’investissement de l’État sur les dessertes ferroviaires de notre territoire, l’amélioration de la ligne TGV, le SERM, le barreau Massy-Valenton, si nous les saluons, là aussi nous attendons des actes ! Nous déplorons à ce titre que la Présidente de Région avec qui l’État discute du futur CPER n’ait pas été présente à ce rendez-vous important pour l’avenir de notre territoire.
Enfin, nous demandons un calendrier précis de la démarche de concertation envisagée par l’État, dont les contours demeurent encore indéterminés. Dans la poursuite de ce premier échange, il est indispensable que la gouvernance autour de l’aéroport soit ouverte à l’ensemble des parties prenantes, en particulier les élus locaux. La transparence doit être faite dans la réécriture du cahier des charges. Nous y veillerons dans les semaines et mois à venir.