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Fin de la centrale à charbon de Cordemais : une perspective pour la suite inacceptable !

Le groupe EDF a annoncé ce jour, par voie de presse, l’arrêt définitif de la centrale à charbon de Cordemais d’ici 2027, et confirme son projet de créer une nouvelle activité sur le site.

Depuis des années, les écologistes ont dénoncé la passivité et l’absence de stratégie industrielle sérieuse de la part d’EDF et de l’État, alors même que l’avenir du site exigeait une vision partagée, transparente et soutenable.

Nous saluons l’engagement des salarié·es, qui se sont battus avec détermination pour défendre leurs emplois et construire des alternatives, pendant qu’EDF leur répondait par le silence ou des promesses vides. Aujourd’hui, ils se retrouvent confrontés à une décision brutale, sans perspective solide. Nous leur exprimons notre solidarité totale, et appelons EDF et le gouvernement à prendre enfin leurs responsabilités : garantir un avenir professionnel digne, à la hauteur de leur mobilisation.

La proposition d’avenir faite aujourd’hui par EDF pour le site est inacceptable. Nous dénonçons et refusons avec la plus grande fermeté le projet de transformation en usine Framatome, dédiée à la fabrication de tuyauteries nucléaires. Ce projet n’a aucun lien avec les infrastructures existantes, ni avec les compétences présentes sur le territoire. EDF s’empresse d’investir dans le nucléaire, y compris dans des territoires où cette filière est historiquement absente, où les équipes ne sont pas formées à ces technologies, et où aucune synergie industrielle réelle n’existe.

Cette stratégie imposée, déconnectée des réalités locales, est d’autant plus incompréhensible que, dans le même temps, à quelques kilomètres de là, l’État et EDF peinent à soutenir concrètement la filière éolienne en mer, pourtant prête à créer des emplois durables et à répondre aux enjeux climatiques et énergétiques.

Le nucléaire n’est ni soutenable ni stratégique : trop cher, trop lent, trop risqué. Il détourne les ressources indispensables à la véritable transition énergétique. Ce n’est une solution ni pour le climat, ni pour l’emploi local durable.

La Loire-Atlantique a toujours été un territoire engagé contre le nucléaire. Elle continuera à s’y opposer avec force et détermination. Elle continuera à défendre une vision d’avenir fondée sur les énergies renouvelables, la sobriété, la justice sociale et la démocratie énergétique.

Signataires : 

Julie LAERNOES, députée de la 4e circonscription de Loire-Atlantique

Jean-Claude RAUX, député de la 6e circonscription de Loire-Atlantique

Chloé GIRARDOT MOITIÉ, vice-présidente du département Loire-Atlantique 

Tristan RIOM, vice-président de Nantes Métropole

Laurent DUBOST, conseiller départemental de Loire-Atlantique 

Pascale HAMEAU, conseillère régionale des Pays de la Loire

Lucie ETONNO, conseillère régionale des Pays de la Loire

Judith LERAY, conseillère communautaire Estuaire et Sillon

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