Mercredi 9 avril au matin, j’ai pris la parole à l’Assemblée nationale à l’ouverture de l’examen des deux propositions de loi sur les soins palliatifs et sur la fin de vie.
J’ai voulu dire, avec clarté, ce que pense aujourd’hui une immense majorité de Français : nous avons besoin d’une loi qui permette enfin à chacune et chacun de choisir les conditions de sa fin de vie, dans la dignité, dans le respect de ses convictions, et sans souffrance inutile. 89 % des Français soutiennent l’aide à mourir. C’est un droit attendu, profondément humain, et trop longtemps repoussé.
Et pourtant, au lieu de poursuivre le travail engagé en 2024 sur un projet de loi équilibré, qui portait une unité politique et éthique entre soins palliatifs et aide à mourir – et qui était quasiment arrivé au terme de son examen avant d’être balayé par la dissolution – François Bayrou a fait le choix de scinder le texte en deux. Une manœuvre politique. Une tentative d’enterrer ce que nous devrions au contraire porter avec courage. Non, l’aide à mourir n’est pas un affront aux soins palliatifs. Elle en est le prolongement éthique. Elle ne remplace pas les soins palliatifs : elle les complète. Elle offre un choix. Un droit rien de plus, mais surtout, rien de moins.
C’est pourquoi, j’ai interpellé les ministres en charge de la Santé pour qu’ils s’engagent clairement : les deux textes doivent aller au bout. Sans recul. Sans temporisation. Sans renoncement. Je continuerai à porter cette exigence. Pour que le droit de mourir dans la dignité devienne enfin une réalité.
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