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« La passivité, on allait la payer cher » : rencontre avec le collectif « Grands-mères debout »

J’ai récemment reçu le collectif « Grands-mères debout » à ma permanence parlementaire à Rezé. 

« Grands-mères debout », c’est un collectif de citoyennes venant de Bouaye, de Saint-Jean le Boiseau, de Saint-Étienne de Montluc, du Pellerin…, qui s’est constitué au début de l’année 2025, en réaction à la montée de l’extrême-droite, et notamment suite à l’investiture de Donald Trump aux États-Unis. 

Le collectif s’est inspiré du mouvement des « omas » (« grand-mère » en allemand) en Autriche et en Allemagne qui s’est créé en 2018, en opposition à la montée de l’extrême-droite dans les deux pays, regroupant maintenant plus d’une centaine de groupes locaux. Le collectif « Mères au front » au Québec, actif depuis 2020, luttant contre l’inaction climatique, a également été une source d’inspiration.

« Grands-mères debout », c’est un nom qui allie volontairement la sympathie qu’inspire le mot « grand-mère » à l’idée de résistance, bien qu’il ne soit pas nécessaire d’être grand-mère au sens littéral pour en faire partie. Comme le souligne Marie-Claude, co-fondatrice du mouvement, « la résistance n’a pas d’âge ».

L’idée de créer un mouvement générationnel repose sur l’idée de mettre en commun les mémoires des générations qui ont connu la guerre et l’après-guerre afin de transmettre aux plus jeunes l’idée du « plus jamais ça » et l’espoir d’un monde meilleur. « Grands-mères debout », c’est un collectif qui vise à rassembler autour d’idées communes : la résistance, la défense de la démocratie, de l’écologie et du droit. 

Ce collectif en non-mixité s’est rassemblé le 15 juin dernier au Pellerin, en soutien symbolique de « l’Appel des mères pour les enfants palestiniens », qui se déroulait au même moment à Paris. Les enjeux écologiques locaux, tels que la qualité de l’eau, le lac de Grand-Lieu, la préservation de la biodiversité sont également des thèmes qui tiennent à cœur au collectif et autour desquels il souhaite rassembler.

Ensemble, nous avons parlé de résistance, d’urgence écologique, du génocide palestinien, des attaques contre les droits des femmes, de la montée de l’extrême-droite, et de l’importance du tissu associatif local.

« Grands-mères debout », c’est un collectif qui transmet joie, espoir et courage. C’est un collectif qui nous invite à remettre au centre la mémoire et le lien intergénérationnel dans les luttes, car ce n’est qu’ensemble que nous pourrons effectuer un changement de société profond. 

Le collectif, qui réunit pour l’instant une vingtaine d’adhérentes, évolue sans direction figée, porté avant tout par la volonté de créer du lien entre habitant•es du territoire autour d’enjeux communs. À l’échelle nationale, le collectif a lancé un appel à la création d’un « mouvement de Résistance des grands-mères », qui a conduit une dizaine d’adhérentes à rejoindre « Grands-mères debout » à travers le pays.

Claudine, co-fondatrice du mouvement, résume notre rencontre dans la phrase suivante : « la passivité, on allait la payer cher », qui fait sensiblement écho à l’époque dans laquelle nous nous trouvons. 

Affaire à suivre ! 

Vous pouvez contacter le collectif à l’adresse mail suivante : grandsmeresdebout@gmail.com

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