Ces dernières semaines, à l’Assemblée nationale, nous avons examiné la proposition de loi portée par le sénateur Laurent Duplomb, prétendant « lever les contraintes » qui pèseraient sur le monde agricole. En réalité, ce texte constitue une attaque frontale contre la santé publique, la science et l’environnement — au bénéfice direct des intérêts de l’agrochimie.
Derrière les promesses de « simplification », il affaiblit gravement le rôle de l’ANSES — l’agence sanitaire indépendante chargée d’évaluer les risques liés aux produits phytosanitaires —, réintroduit des pesticides interdits, et remet en cause la protection des zones humides, pourtant essentielles à la qualité de l’eau que nous buvons.
Avec le groupe Écologiste et Social, nous nous sommes opposés sans réserve à cette proposition de loi et avons tout fait pour en empêcher l’adoption. Et le 27 mai, un fait politique inédit s’est produit : redoutant d’être mis en minorité face à notre mobilisation, le socle gouvernemental — qui soutient pourtant cette loi — a choisi de voter, aux côtés de l’extrême droite, une motion de rejet préalable.
Cette manœuvre parlementaire, aussi cynique qu’exceptionnelle, a eu un effet immédiat : renvoyer le texte au Sénat, empêcher tout débat, tout amendement, toute discussion démocratique sur un texte lourd de conséquences pour la santé publique et l’avenir agricole. C’est un 49.3 déguisé, utilisé pour faire taire la représentation nationale.
Avec le groupe Écologiste et Social, nous poursuivrons le combat jusqu’au bout, en mobilisant tous les moyens à notre disposition. Nous continuerons de défendre la science, la biodiversité, les pollinisateurs, et une agriculture durable, respectueuse des agriculteurs et du vivant.
Et nous avons besoin de votre mobilisation pour mettre la pression sur le gouvernement avant l’adoption du texte dans sa version définitive à la fin du mois. Venez à ma permanence, au 21 place Pierre Sémard à Rezé, récupérer des tracts pour alerter, sensibiliser, mobiliser contre cette loi !