Depuis lundi 16 juin, l’Assemblée nationale sombre chaque heure un peu plus dans l’absurde, le déni climatique, et le climatoscepticisme le plus idiot, à l’occasion de l’examen de la proposition sénatoriale sur l’énergie, dite PPL Gremillet.
Amendements climatosceptiques, attaques répétées contre les énergies renouvelables et la rénovation énergétique, délires technosolutionnistes et nucléaristes : la droite radicalisée et l’extrême-droite imposent leur agenda, avec pour point d’orgue l’adoption d’un objectif de réouverture de la centrale de Fessenheim et, ce soir, d’un moratoire sur toute nouvelle production d’énergies renouvelables en France.
Face à cette accumulation d’horreurs, avec le groupe Écologiste et Social, nous avons décidé de ne plus débattre du fond de la proposition de loi Gremillet.
Nous refusons d’être les complices d’une mascarade orchestrée par la droite, l’extrême-droite, et par la complaisance active du rapporteur, et du gouvernement, qui a laissé faire sans jamais enrayer la dérive carbofasciste et refusé d’assumer au grand jour, la scission profonde qui existe avec le groupe “Droite Républicaine”, membre de son propre socle.
Cette loi est désormais une menace grave pour le climat et l’avenir de la planète, notre sécurité d’approvisionnement énergétique, les emplois industriels et les filières de la transition, et le pouvoir d’achat des Françaises et des Français.
Dans ces conditions, nous ne pouvions décemment continuer à débattre. Nous avons donc utilisé une partie de notre temps restant dans le cadre du temps législatif programmé pour rappeler quelques faits scientifiques; les rapports du GIEC, du Haut Conseil pour le Climat et des travaux d’experts, avant de partir. La mascarade a assez duré !
Ce texte est irrécupérable, nous ne pouvons pas continuer à débattre d’un sujet aussi crucial pour l’avenir de notre pays sur des bases aussi irrationnelles, idéologiques et dangereuses.
Nous appelons maintenant solennellement les députés du socle gouvernemental encore raisonnables et sérieux à choisir leur camp : le déni climatique et l’insécurité énergétique, ou une transition crédible, accessible et sérieuse !