Après plus de 5 ans, un nouveau concessionnaire devait être annoncé pendant l’été pour l’aéroport Nantes-Atlantique. Finalement, nous apprenons donc aujourd’hui, après des mois de tergiversations, qu’il n’en sera rien.
Après un nouvel été catastrophique, où de nombreuses infractions au couvre-feu ont été constatées, le ras-le-bol autour de l’immobilisme de l’Etat concernant le réaménagement de l’aéroport Nantes-Atlantique est palpable. Un cahier des charges tenu secret, sans prendre en compte les demandes des élus locaux et comportant l’agrandissement de la piste, était en effet sur la table.
Si l’annonce de l’abandon de l’extension de la piste de l’aéroport Nantes-Atlantique est un soulagement, nous déplorons le temps qu’il aura fallu au gouvernement pour admettre cette erreur. En écoutant les collectivités concernées, qui dénonçaient depuis le début ce projet inutile, désastreux pour les populations vivant à proximité de l’aéroport ainsi que pour la biodiversité, nous aurions gagne un temps précieux.
Nous attendons du ministre des Transports que cet abandon permette d’écrire ensemble un nouveau cahier des charges du réaménagement de l’aéroport dans le cadre d’un dialogue avec le territoire, en prenant enfin en compte qu’il s’agit d’un aéroport urbain.
Nous exigeons qu’en attendant le lancement d’un nouvel appel d’offres, l’Etat prenne ses responsabilités et réécrive l’arrêté instaurant un couvre-feu à Nantes-Atlantique. L’arrêté actuel, rédigé d’une façon volontairement floue, permet de nombreuses infractions qui nuisent gravement à la santé et au bien-être des riverains. Presque 400 infractions ont été comptabilisées à Nantes depuis le début du couvre-feu il y a presque 2 ans, et 200 entorses depuis début 2023… Rien qu’en juillet, plus de 60 vols n’ont pas respecté le couvre-feu de Nantes-Atlantique. C’est catastrophique ! Et c’est symptomatique de l’indifférence de l’État à l’égard de ceux qui souffrent de la débâcle de Nantes-Atlantique. Il appartient au Ministre de prendre les mesures nécessaires. L’Etat le doit au territoire.
Nous vivons au XXIème siècle. Force est de constater, comme en attestent de plus en plus d’études économiques. que l’attractivité d’un territoire ne se mesure pas au nombre d’avions qui le dessert. Au contraire, les nuisances aéroportuaires, l’impact du trafic aérien sur la santé des populations, en particulier des enfants. et l’impact sur l’environnement contreviennent à l’attractivité d’un territoire. L’aéroport doit être en adéquation avec son temps et son territoire. II convient donc de prendre en compte les impératifs majeurs de la santé humaine, de l’environnement et du climat et de remettre en question la croissance infinie du transport aérien.