Samedi dernier, nous avons toutes et tous vu et entendu avec stupeur les informations qui tournaient en boucle sur les chaînes de télévision et à la radio. Une offensive violente et meurtrière d’une ampleur sans précédent, lancée par le Hamas sur le territoire Israélien, était en train de se dérouler. Depuis, nous voyons, impuissants, défiler sur nos écrans, les récits des rescapés du massacre de la rave-party, dans laquelle plus de 260 festivaliers ont trouvé la mort, des milliers de familles endeuillées, des images terribles d’otages et des centaines de personnes assassinées. Ce rajoute à cela de nouvelles images insoutenables de familles entièrement décimées, de bébés décapités, au sein de kibboutz tombés dans les mains du Hamas.
Il faut condamner sans réserves ces massacres, les prises d’otages, les viols et les bombardements sur la population israélienne. Comme l’a exprimé très justement le député de Paris Rodrigo Assénas “la justesse des causes anticoloniales et du refus de l’oppression perdent leur légitimité le jour où elles acceptent les massacres de civils et le terrorisme aveugle comme des stratégies militaires acceptables […] Quand des massacres, enlèvements et viols sont célébrés, justifiés par celles et ceux qui prétendent lutter contre l’injustice, il y a de quoi désespérer”.
Cela fait bien longtemps que le Hamas ne sert pas l’émergence d’une solution de paix dans la région et pour la cause palestinienne. Nous craignions toutes et tous la réplique terrible du gouvernement Israélien envers les milliers, voir millions, de civils palestiniens. Et nous la voyons s’enclencher aujourd’hui sous nos yeux… Les vidéos de bombardements sur la bande de Gaza, diffusées sur le propre compte X (ex-Twitter) du Président Netanyahou en témoignent, tout comme les propos honteux du ministre de la Défense, qualifiant les Palestiniens “d’animaux”. Ces bombardements, auquel s’ajoute le blocage total à Gaza, en eau potable, en gaz, en électricité et en nourriture, qui confirme là aussi que le pire est en train de se réaliser.
La situation actuelle démontre, s’il le fallait encore, que la politique brutale du gouvernement d’extrême droite israélien ne permet pas de lutter contre le terrorisme et d’assurer la sécurité du peuple israélien. Et nous devons refuser de cautionner que ce pouvoir fasse payer l’échec de sa politique, de sa diplomatie et de son système de défense, aux populations civiles palestiniennes, qui subissent déjà depuis trop longtemps sa brutalité.
Nous ne pouvons pas continuer à fermer les yeux sur la politique coloniale pratiquée par l’État d’Israël, en totale violation avec le droit international. Et la situation ne cesse de s’aggraver depuis la prise de pouvoir d’une nouvelle coalition de droite et d’extrême-droite en Israël, la plus brutale en 30 ans.
Il y a déjà eu trop de morts, de part et d’autre, dans la région. Il y a une urgence absolue à appeler au cessez-le-feu et à l’ouverture généralisée de négociations sous l’égide des Nations Unies. Seule la diplomatie peut conduire à la sécurité et à une paix durable ! La guerre n’est pas la solution et continuera de bloquer encore longtemps le chemin vers une solution pacifique dans cette région du Proche-Orient.
Je me permets de reprendre les propos d’Elie Bernavi, ancien ambassadeur d’Israël en France, qui s’est exprimé ce week-end dans les colonnes du Monde : “Qui sait, peut-être l’énigme de Samson va-t-elle se vérifier sur la terre où il l’a proposée aux Philistins (Juges, 14-14) : « Du fort est sorti le doux »“. Moi aussi, paradoxalement, j’ai l’espoir que la crise actuelle fasse revenir la communauté internationale à la raison et oblige le gouvernement israélien à réouvrir, dans les mois à venir, de vraies négociations autour d’un vrai projet de paix.
Merci pour ce super texte qui mets en mots ce que pense beaucoup de membres d’EELV entre autres!