Systovi, General Electric Vernova, Saunier-Duval, Enedis, Cordemais… Vous le savez, dans notre département, les fermetures d’usines et les suppressions d’emplois se multiplient ces dernières semaines. C’est tout un écosystème industriel qui s’écroule, particulièrement dans le secteur de la transition écologique.
Si la stratégie de certains groupes industriels est peu scrupuleuse, l’État a aussi une grande responsabilité dans cette situation dramatique. En effet, elle est le résultat de l’absence de réaction de tous les gouvernements macronistes depuis deux ans. Face aux politiques de protectionnisme américaines et chinoises, le gouvernement français semble incapable de fixer une trajectoire financière et opérationnelle en matière de réindustrialisation et de transition énergétique.
Cette saignée industrielle dans le bassin nantais me préoccupe particulièrement, tant elle impacte tout un territoire, de nombreuses familles, et surtout menace notre outil industriel souverain clé pour réussir la transition énergétique. C’est pourquoi, je me suis fortement mobilisée sur ces dossiers ces dernières semaines.
J’ai rencontré les salariés de General Electric et de Saunier Duval et ai participé à de nombreux de leurs rassemblements. À trois reprises, j’ai interrogé publiquement, à l’Assemblée nationale, les ministres de l’Industrie et de la Transition écologique sur les pistes de solution envisagées par le gouvernement. J’ai également fait parvenir au Premier ministre une note d’état des lieux, et avec d’autres parlementaires du département, nous avons aussi interpellé le président de la République pour que l’État exhorte EDF afin qu’il propose une solution viable aux salariés de Cordemais.
Aussi, avec d’autres collègues parlementaires, nous avons tenu, lundi 2 décembre 2024, une réunion avec les cabinets des ministre de l’Industrie et de la Transition énergétique, afin qu’ils puissent nous présenter des solutions, notamment pour le dossier de General Electric Vermova. Une rencontre totalement ubuesque, puisque, outre le fait qu’ils n’ont aucune solution à proposer et qu’ils ont d’ores et déjà acté les suppressions de poste prévues sur les deux sites de Loire-Atlantique, ces équipes ministériels nous ont fait porter, en tant que parlementaires de gauche, la responsabilité de la crise de l’industrie, au regard de l’instabilité politique actuelle. En clair, ce serait de notre faute si nos filières industrielles déraillent, car nous ne soutenons pas le gouvernement Barnier, et qu’elles vont continuer à dérailler si jamais nous votons la censure. Sérieusement ?! Ce genre d’accusations et de menaces ne sont clairement pas dignes de ce qu’on attend d’un cabinet ministériel ! C’est même totalement irresponsable.
Maintenant, après ces échanges totalement fous et infructueux avec les équipes ministérielles, nous attendons le ministre Marc Ferracci de pied ferme en Loire-Atlantique ; lui qui s’était engagé à venir après plusieurs sollicitations !