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Les présidentielles, les résultats du 1er tour… et maintenant ?

On s’est toutes et tous réveillé.e.s avec une certaine gueule de bois ce lundi matin. Le choc, l’émotion. Nous n’avons pas réussi à déjouer les pronostics. Pas réussi à imposer ou à rendre audibles nos propositions, à remporter l’adhésion nécessaire. Et quand je dis nous, c’est bien nous toutes et tous collectivement…

J’ai voté pour la première fois le 21 avril 2002. Le séisme politique était réel, de voir la gauche éliminée, mais surtout de voir l’extrême droite accéder au second tour de l’élection présidentielle. J’imagine que c’est la même désillusion pour tous ces jeunes que nous avons applaudis hier dans nos bureaux de vote, eux qui venaient glisser pour la première fois eux aussi un bulletin dans l’urne. 

La lassitude, le ras-le-bol, le qu’est-ce que ça change… pourraient avoir raison de notre vie démocratique. 

Mais le temps n’est certainement pas à l’abattement. 

L’urgence réelle est d’abord de faire barrage à l’extrême droite. 

Il faut battre Marine Le Pen, et pour cela se saisir du bulletin Macron dans deux semaines. Mais il faut aussi nous préparer à poursuivre le combat pour le social et l’écologie afin de redonner une perspective et de l’espoir : la meilleure arme pour combattre les idées du Rassemblement National. 

Je réalise pleinement ce qu’est le danger de l’extrême-droite au pouvoir, et j’invite chacune et chacun à la même prise de conscience. Combien il serait insupportable, dangereux pour notre société déjà fragmentée que de porter au pouvoir la porte-parole des haines, des divisions et du repli sur soi. Oui il est nécessaire de se mobiliser sans ambiguïté pour faire battre Marine Le Pen. 

Emmanuel Macron doit comprendre qu’il ne s’agit là de notre part ni d’un quitus, ni d’un soutien pour la suite. Dès aujourd’hui, le président sortant doit  savoir qu’il peut perdre, et qu’il lui faut s’engager et envoyer un signal fort à celles et ceux qui, à gauche, pourraient encore hésiter.

Et la gauche et l’écologie dans tout ça? 

Le score réalisé par Yannick Jadot et l’écologie lors du scrutin présidentiel est bien sûr une immense déception. Et si nous sommes fiers de notre campagne présidentielle, sans doute la plus solide de celles que nous ayons jamais menées, ces résultats nous conduisent évidemment à la plus grande humilité. 

Nous n’avons pas su incarner l’alternative, ni mettre le climat au cœur de la campagne, ni réussir à imposer ces débats essentiels que sont l’urgence climatique et la préservation du vivant. 

Nous avons vu de nombreux électeurs faire un autre choix que le bulletin Jadot dans la dernière ligne droite. Je comprends aussi ce vote stratégique qui est en réalité le fruit de ce que le peuple de gauche dit depuis des mois, mais hier soir avec un peu plus de clarté :  Cessez les chamailleries, redonnez-nous confiance, espoir, car rassemblés nous pouvons gagner !

Et si pour la gauche et les écologistes, malgré l’énorme urgence aussi bien sociale qu’écologique, la partie est terminée pour les élections présidentielles, nous ne pouvons baisser les bras pour la suite. Les législatives vont véritablement constituer le 3ème tour de ces élections nationales, pour lesquelles nous avons un devoir, une responsabilité mais aussi une opportunité. Pour ensemble gagner, proposer, travailler et former une réelle alternative. Oui nous aurons besoin de député.e.s de gauche et écologistes à l’Assemblée Nationale pour constituer un contre-pouvoir décisif.

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