En tant que députée, j’ai profité de cette rentrée parlementaire pour porter les mesures définies de manière concertée avec les acteurs du territoire pendant la campagne électorale. Il y a résolument besoin de transparence, de travail avec les différents acteurs du territoires, afin de résoudre les grosses problématiques actuelles et permettre de construire un projet qui soit en phase avec les réalités de notre territoires.
Couvre-feu non respecté, droit de délaissement partiel avec des délais de traitement prohibitifs, expérimentation sur les trajectoires de vol ou encore fortes inquiétudes quant au projet d’extension de l’aéroport en matière de santé et d’environnement : la colère du territoire ne cesse de grandir alors que l’État a toutes les cartes en main pour y remédier.
J’ai donc rencontré l’Autorité de Contrôle des Nuisances Aéroportuaires (ACNUSA) avec qui j’ai pu échanger sur nos demandes et sur les réformes législatives à mener. Et elles sont nombreuses ! Nous travaillerons donc avec d’autres député-e-s pour porter l’attention du gouvernement et faire changer concrètement la législation au bénéfice des territoires concernés par la présence d’un aéroport.
Dans l’immédiat, je me suis également saisie des outils législatifs à ma disposition, en déposant 3 questions écrites, suite à des remontées de nombreux acteurs de terrain sur 3 sujets de préoccupations majeures : le couvre-feu, la qualité de l’air et le contrat de concession. Vous pouvez les retrouver sur le site de l’Assemblée nationale : cliquez-ici. Le gouvernement est tenu de répondre dans un délai de 2 mois.
- Le non-respect du couvre-feu et la nécessité d’accélérer les procédures de sanction. Depuis son entrée en vigueur, 191 infractions ont été constatées à la date du 12 septembre 2022. Avec les recours pouvant être effectués, les procédures d’instruction durent en moyenne 2 ans. Ces délais ne sont pas dissuasifs et ne contraignent pas les compagnies aériennes à respecter le couvre-feu. Il y a urgence à créer le plus rapidement possible une instance réunissant élu·e·s locaux, associations, services de l’État et compagnies aériennes afin de mettre fin à ces infractions.
- Les impacts sur la santé des personnes exposées au trafic aérien. Une étude de Air Pays de la Loire – réalisée pendant les périodes de confinement et donc à un moment de baisse du trafic aérien – démontre que l’impact de l’avion sur la qualité de l’air est certain et est négatif en terme de santé des riverains. En effet, plusieurs études ont démontré la contribution directe de ces particules au développement de maladies chroniques et neurologiques. Par cette question écrite, je demande le prolongement des études menées par Air Pays de la Loire et la constitution d’un comité scientifique dont le but serait de formuler des préconisations sur les données de santé publique collectées, notamment en matière de plafonnement du trafic aérien.
- La fuite en avant organisée par l’État, à travers le nouveau contrat de concession, doit prendre fin. Seul un moratoire nous permettra de prendre le temps de la concertation et d’atteindre nos objectifs nationaux ou locaux, que ce soit en termes de santé publique, d’impact environnemental ou encore de climat. Ce temps permettra également de lever l’opacité entourant ce nouveau contrat et de partager le cahier des charges imposé au futur concessionnaire en termes d’investissements mais aussi de trafic aérien.
Je continuerai à porter la voix de notre territoire sur ce dossier structurant. Vous pouvez compter sur moi. Ensemble, élu-e-s locaux, associations, citoyen-ne-s, nous pouvons réussir à faire bouger les lignes. N’hésitez pas à me contacter dans ce sens !
Les transports en commun qui desservent l’aéroport sont aussi problématiques. En effet, la TAN a décidé de supprimer la ligne de bus qui desservait l’aéroport par La Neustrie. Elle l’a remplacée par la ligne de bus qui dessert St Léger les Vignes avec 2 arrêts assez éloignés de l’entrée. L’accès se fait en partie par l’arrêt situé au dernier rond-point avant l’aéroport par un chemin caillouteux mal adapté aux bagages à roulettes et mal sécurisé quand on l’emprunte en particulier avec des enfants en bas âge. J’ai relaté mon expérience auprès de la TAN et la réponse fut qu’il y avait peu de demandes pour desservir ces arrêts. Je tiens cet échange d’e-mails à votre disposition.
l’association Rezé Citoyenne a organisé le 3 décembre, une rencontre débat sur l’aéroport avec la présence des élus de Rezé et de St Aignan et du COCETA ; nous signalons que le cr succinct , qui sera disponible prochainement sur le s site de l’association, fera mention des trois questions écrites posées par vos soins le 4 octobre et restées apparemment sans réponse à ce jour.