Mardi 4 octobre 2022, dans un communiqué de presse conjoint, le ministre de l’Intérieur et la maire de Nantes ont annoncé à la hâte une série de moyens en matière de sécurité. La position des parlementaires de la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale de Loire-Atlantique sera toujours la même : face à la récupération politicienne des drames humains, il faut remettre de la raison dans les questions de sécurité pour mettre en oeuvre des solutions concrètes et efficaces afin d’en finir avec les violences et les crimes.
Alors qu’aucun ministre de l’intérieur ne s’était jusque alors permis de faire un lien aussi scandaleux entre populaire étrangère et criminalité, Gérald Darmanin persiste et signe.
Nous nous opposons fermement à l’installation d’un CRA (Centre de Rétention Administrative) en Loire-Atlantique. Ensemble nous dénonçons les atteintes graves aux droits fondamentaux constatés dans les CRA. Cette année, la France a encore été condamnée, pour la neuvième fois par la Cour Européenne des Droits de l’Homme concernant l’enfermement d’enfants en rétention, pour traitement inhumain et dégradant.
Nous sommes donc en profond désaccord avec cette fuite en avant sécuritaire, alors que la situation démontre l’échec des politiques de surenchère sécuritaire qui se succèdent depuis 20 ans. Il nous faut davantage de moyens humains, financiers et recruter des enquêteurs de la police judiciaire, au lieu de la détruire comme le prévoit M. Darmanin. Nous demandons également des magistrats, seuls compétents pour faire tomber les têtes de réseaux de trafic de drogues et d’armes. Il nous faut aussi développer une politique de prévention plus ambitieuse en recrutant massivement des éducateurs et médiateurs, tout en investissant dans nos services publics. C’est aux causes de la violence qu’il faut s’attaquer si l’on veut la faire reculer réellement et durablement.
Julie Laernoes et l’ensemble des député·e·s NUPES de Loire-Atlantique