Mercredi 27 novembre dernier en commission des Affaires économiques, nous avons examiné une proposition de loi du groupe EPR afin d’élargir les expérimentations pour l’utilisation de drones pour permettre la pulvérisation de pesticides sur les cultures agricoles.
Avec ma collègue Delphine Batho, nous nous sommes fermement opposés à ce texte qui tend à maintenir toujours plus l’agriculture dans un modèle dépendant aux pesticides, au détriment de l’environnement et de la santé humaine. En outre, l’utilisation des drones s’inscrit dans la vision de l’agriculture défendue par Emmanuel Macron favorisant les grandes exploitations agricoles, au détriment des plus petites exploitations.
Comme le rappelle l’association Générations Futures, quelle que soit la méthode d’épandage, nul ne peut maîtriser la migration des pesticides, dans l’air, l’eau ou les sols. Les capacités volumétriques des drones risquent au contraire de conduire à une augmentation des surfaces agricoles traitées et donc d’accroître l’exposition de l’environnement, des agriculteurs et des riverains aux effets désastreux des pesticides. Ce n’est pas pour rien que l’Union européenne a interdit depuis 14 ans cette pratique !
La macronie continue donc d’alourdir son bilan de renoncements en matière agricole et de réduction des pesticides, avec ce texte contraire droit européen, contraire aux politiques de santé publique et environnementale ! Le texte a été adopté en commission et arrive dans l’hémicycle cette semaine. Vous pouvez compter sur la mobilisation du groupe Écologiste et Social pour bloquer l’adoption d’un tel texte et continuer de défendre les solutions agronomiques et non robotiques qui existent pour réduire l’utilisation et le risque des pesticides.