Mercredi 15 mai 2024 dernier, le bureau de l’Assemblée nationale a rejeté, par 11 voix contre 8, la transformation du Groupe d’études à vocation internationale (GEVI) France-Palestine en groupe d’amitié, comme le souhaitaient la majorité de ses membres et son président Richard Ramos.
Je dénonce ce choix. Cette décision aurait pu, aurait dû marquer une volonté claire et forte de la représentation nationale française d’avancer concrètement pour la reconnaissance d’un État palestinien et la promotion d’une solution à deux États, seule voie pour aboutir à une paix durable.
Au contraire, ce vote constitue un véritable recul, revenant sur la position historique de la France qui prône l’établissement de deux États égaux représentant les peuples israélien et palestinien, alors même que l’Assemblée générale des Nations Unies s’est prononcée il y a quelques jours (à une écrasante majorité) pour l’admission de l’Etat de Palestine à l’ONU.
Par la décision de son Bureau, l’Assemblée nationale a fait le choix d’accréditer la fuite en avant du Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, et de fermer les yeux sur le génocide en cours, commis par les forces armées de l’État israélien à Gaza.
Alors que de nombreuses ONG humanitaires alertent chaque jour sur la situation sanitaire et humanitaire tragique à Gaza, cette décision du bureau de l’Assemblée nationale va à l’encontre des valeurs de paix, d’humanité, de solidarité et de fraternité de notre République. Ce verdict du bureau de la chambre basse de la France est une erreur historique et une faute politique !
Députée écologiste de Loire-Atlantique et membre du GEVI France-Palestine, je continuerai de défendre la reconnaissance de l’État de Palestine, et de résister au vertige et à l’ivresse de la vengeance aveugle, guerrière et meurtrière du gouvernement israélien après les attaques terroristes du Hamas.