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Non-cumul des mandats : des paroles aux actes !

Élue députée en juin dernier, je l’avais annoncé : si je gagnais l’élection, je démissionnerais totalement de mes mandats locaux.

Ce n’était pas une obligation : si je ne peux plus légalement être membre d’un exécutif, j’aurais pu rester conseillère municipale et métropolitaine. Ma décision a été plus nette : je ne détiens plus aucun mandat dans ces collectivités. Une telle décision est finalement rare à Nantes, où les mandats de parlementaires se cumulent bien souvent avec des postes d’élus locaux. C’était courant dans le passé, ça l’est encore aujourd’hui.

Cette séparation des rôles et des mandats, me semble pourtant un engagement essentiel. 

Essentiel, car les liens de confiance entre les politiques et les citoyens sont aujourd’hui de plus en plus fragilisés. Le cumul des fonctions peut s’ajouter à ce trouble. Les politiques qui jouent le mélange des genres et l’impossible articulation de leurs agendas, peuvent ainsi donner le sentiment qu’ils souhaitent additionner pouvoir et indemnités. 

Essentiel, car cela a toujours fait partie des principes fondamentaux de l’écologie politique. D’ailleurs, dans la logique de cette même philosophie, bon nombre de maires écologistes ont choisi de baisser leurs indemnités d’élus, afin de mieux les répartir au sein de leurs équipes municipales. Une manière différente d’exercer et de partager le pouvoir. 

Essentiel aussi, car je suis quelqu’un d’entier. J’ai adoré et mené avec passion mes différents mandats au sein de la Ville et de la Métropole. Je m’y suis consacrée pleinement pour changer tout ce que je pouvais changer, rendre la ville plus juste, plus résiliente, mener les combats nécessaires et porter des projets concrets avec celles et ceux qui font notre ville, comme le week-end dernier la fête paysanne à Doulon-Gohards, ou encore avec les citoyens engagés dans la transition énergétique avec la création de la centrale photovoltaïque du MIN, pour ne citer que ces exemples. 

C’est avec la même force et la même conviction que j’entame mon mandat de députée. Chaque jour, je veux pousser, agir et changer tout ce que je pourrais changer à l’Assemblée nationale. Porter la voix des maires, des associations, des habitantes et des habitants de ma circonscription. Continuer à me battre pour les projets de notre beau territoire et surtout, surtout, tenter de changer ce que je peux au bénéfice des citoyennes et des citoyens.

Et pour cela j’ai besoin de toute mon énergie, de tout mon temps. Et j’ai aussi besoin de cette clarification des rôles, de la clarté dans mes engagements.

Certains osent encore professer que quitter les responsabilités d’élu.e local.e, c’est perdre le lien avec le terrain. J’affirme que c’est une hypocrisie. Je garderai évidemment le contact avec la Ville et la Métropole, à la fois dans l’institutionnel et dans l’informel. Et oui, je continuerai en permanence à être immergée dans la vie locale, dans l’actualité des collectivités et dans la réalité des habitantes et des habitants, sans avoir besoin de siéger dans le conseil municipal et le conseil métropolitain. 

C’est donc avec détermination – mais non sans émotion ! – que j’ai officiellement quitté mes mandats locaux lundi dernier… Mais je pars rassurée. 

Je suis confiante que les politiques publiques locales – que j’ai eu l’honneur de contribuer à élaborer pendant ces 8 dernières années – seront évidemment bien portées par mes collègues qui ont pris la suite. Et je les en remercie sincèrement. Bien sûr, ils feront différemment, mais je connais leur persévérance et leurs convictions, et je ne doute pas de leur capacité à pousser les feux des valeurs que nous avons en partage. J’ai tout simplement hâte de voir comment ils vont continuer à porter ces valeurs et à les transcrire en actions concrètes dans les politiques municipales et métropolitaines. Car une chose est certaine, je resterai profondément attachée à l’action des collectivités territoriales, car je crois à leur impact fort sur la vie des gens, sur la société. Soyez sûrs que je suivrai cela avec attention 😉

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